DzmaDaDo s’oriente vers des personnes « fragilisées ». En fonction du degré des situations de handicap et/ou des pathologies, je peux mettre en place des accompagnements individuels ou collectifs. Cela sera systématiquement discuté et évalué avec les équipes techniques et pédagogiques des établissements présentant un intérêt pour ce projet. Bien que je parte du prisme des arts martiaux, mon travail se définit plus par ses qualités d’observation, d’adaptation et d’évaluation.
Il est donc question de développement moteur en prétextant les arts martiaux comme vecteur de désir. DzmaDaDo s’oriente aussi auprès des jeunes se déscolarisant et des personnes en situation de précarité. Pour les oubliés, pour ceux qui au travers de leur environnement sont plongés dans des formes de violences diverses. Pour ces personnes que l’angoisse ne quitte que trop rarement, pour ces personnes qui ont une histoire à raconter et trop peu d’espace pour le faire. Je souhaite contribuer à ma mesure à l’accompagnement de personnes dont les richesses me semblent trop souvent dévaluées voire ignorées. Aussi, il me semble juste de le faire et je pense avoir les compétences requises pour le mettre en place.
Comment?
Je questionne les professionnels concernant le projet de leur structure et les profils auxquels je n’ai encore jamais été confronté. Puis je propose un cadre après la compréhension d’une commande faite par une équipe. Et je détermine des objectifs avec une équipe pluridisciplinaire et nous déterminons ensemble des périodes à mettre en place. J’observe, j’écoute, je recherche, j’adapte, je m’informe. Je fonctionne avec l’intelligence et les limites d’un système dans lequel je m’inscris. Je propose, j’évalue, je fais part de mes observations et de mes interprétations, je m’investis et j’informe dans mes missions. J’inscris les évolutions observées afin de pouvoir proposer des bilans les plus proches d’une forme d’objectivité et je propose des évolutions en conséquence.
Les Accompagnements Individuels
Je souhaite offrir un espace dans lequel les besoins et envies du bénéficiaire sont une construction liée au désir de se mouvoir. Une activité physique peut découler d’une conversation, d’un fantasme ou d’une simple curiosité. Il est également possible que ce soit l’activité physique qui amène à la parole. Il est donc question de co-construire les programmes, afin qu’ils soient le plus près possible du pratiquant. Je pars du principe qu’il est possible de libérer le corps pour arriver à la parole ou à l’inverse, que libérer la parole peut mener au mouvement.
Dans le cadre particulier où une personne aurait un accès très limité à la communication, j’observe et me fais force de proposition pour tenter de l’amener à s’exprimer. Cela peut se passer par l’évolution d’un mouvement que je perçois et que nous essaierons de rendre plus cohérent, mais également par ma propre verbalisation, mes encouragements, mes propositions non verbales et/ou la projection de me voir bouger.
Les Accompagnements de Groupe
Que les niveaux soient hétéroclites ou non, c’est toujours dans une dynamique d’accompagnement que je propose mon enseignement. Pour ce faire, j’essaie de comprendre le rythme intrinsèque du groupe, de m’adapter à ses particularités, de gérer les potentiels conflits et complexes que peuvent générer les activités physiques. Je prends également le temps de comprendre ce que recherche l’équipe pédagogique au travers de ces séances, pour en saisir davantage concernant l’environnement dans lequel j’interviens. La compréhension des tendances d’un groupe, mises en évidence par leurs différents référents, sont une source précieuse d’informations, m’indiquant les dynamiques à prioriser pour aider au mieux les différents bénéficiaires de ces actions. Qu’il s’agisse d’un espace pensé pour de la gestion de frustration, de confiance en soi, d’estime de soi, d’un temps de décompression ou d’une recherche liée à une optimisation de la motricité, je suis en capacité de concevoir ces différents types de programmes.